Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 13
Lorsque je parvins au coin de la longue bâtisse, je risquai un oeil. Sur la terrase, il n'y avait personne; mais j'entendis le son d'un piano.
Je pensai que sa mère lui donnait une leçon, et j'avançai sans bruit, en longeant le mur, vers cette musique.
La fenêtre était ouverte: encore un pas et je vis le dos d' Isabelle. C'était elle qui jouait, et des deux mains en même temps! Je fus confondu de surprise et d'admiration. Les petits dogts bruns couraient sur les touches, un mince bracelet d'argent dansait autour de son poignet. Parfois, elle levait très haut une main qui restait suspendue en l'air une seconde, puis retombait, avec une vitesse incroyable, sur plusieurs notes à la fois, comme un épervier sur des hirondelles.
Chapitre 13
Lorsque je parvins au coin de la longue bâtisse, je risquai un oeil. Sur la terrase, il n'y avait personne; mais j'entendis le son d'un piano.
Je pensai que sa mère lui donnait une leçon, et j'avançai sans bruit, en longeant le mur, vers cette musique.
La fenêtre était ouverte: encore un pas et je vis le dos d' Isabelle. C'était elle qui jouait, et des deux mains en même temps! Je fus confondu de surprise et d'admiration. Les petits dogts bruns couraient sur les touches, un mince bracelet d'argent dansait autour de son poignet. Parfois, elle levait très haut une main qui restait suspendue en l'air une seconde, puis retombait, avec une vitesse incroyable, sur plusieurs notes à la fois, comme un épervier sur des hirondelles.