Voici la suite des Paysans
Les niveaux les plus faibles pourront s'arrêter après la première
phrase.
Les plus forts iront jusqu'au bout.
Quant au café, le père Socquart le faisait tout uniment bouillir dans un ustensile connu de tous les ménages sous le nom de grand pot brun; il laissait tomber au fond la poudre mêlée de chicorée, et il servait la décoction avec un sang-froid digne d'un garçon de café de Paris, dans une tasse de porcelaine qui, jetée à terre, ne se serait pas fêlée.
En ce moment, le saint respect que causait le sucre sous l'Empereur ne s'était pas encore dissipé dans la ville de Soulanges, et Aglaé Socquart apportait bravement quatre morceaux de sucre gros comme des noisettes, en addition à une tasse de café au marchand forain qui s'avisait de demander ce breuvage littéraire.
La décoration intérieure, relevée de glaces à cadres dorés et de patères pour accrocher les chapeaux, n'avaient pas été changée depuis l'époque où tout Soulanges vint admirer cette demeure prestigieuse et un comptoir peint en bois d'acajou, à dessus de marbre Saint-Anne, sur lequel brillaient des vases en plaqué, des lampes à double courant d'air, qui furent, dit-on, données par Gaubertin à la belle madame Socquart.
On ne connaissait alors que le sucre de canne, importé par mer,dont
le blocus continental empêchait les arrivages. C'est précisément ce blocus qui détermina le développement de la betterave sucrière.
marbre Saint-Anne= marbre gris moucheté de blanc.
lampe à double courant d'air=inventée en 1783 par le chimiste et physicien genevois Argand, elle constituait la première amélioration de l'antique lampe à huile; la mèche y prenait une forme cylindrique, et un double courant d'air, intérieur et extérieur, améliorait la combustion. L'année suivante, l'invention d'Argand fut perfectionnée par Quinquet et Lange, qui y ajoutèrent un cylindre de verre protégeant la flamme, diffusant mieux la lumière et supprimant la fumée; ce fut le quinquet.
Les niveaux les plus faibles pourront s'arrêter après la première
phrase.
Les plus forts iront jusqu'au bout.
Quant au café, le père Socquart le faisait tout uniment bouillir dans un ustensile connu de tous les ménages sous le nom de grand pot brun; il laissait tomber au fond la poudre mêlée de chicorée, et il servait la décoction avec un sang-froid digne d'un garçon de café de Paris, dans une tasse de porcelaine qui, jetée à terre, ne se serait pas fêlée.
En ce moment, le saint respect que causait le sucre sous l'Empereur ne s'était pas encore dissipé dans la ville de Soulanges, et Aglaé Socquart apportait bravement quatre morceaux de sucre gros comme des noisettes, en addition à une tasse de café au marchand forain qui s'avisait de demander ce breuvage littéraire.
La décoration intérieure, relevée de glaces à cadres dorés et de patères pour accrocher les chapeaux, n'avaient pas été changée depuis l'époque où tout Soulanges vint admirer cette demeure prestigieuse et un comptoir peint en bois d'acajou, à dessus de marbre Saint-Anne, sur lequel brillaient des vases en plaqué, des lampes à double courant d'air, qui furent, dit-on, données par Gaubertin à la belle madame Socquart.
On ne connaissait alors que le sucre de canne, importé par mer,dont
le blocus continental empêchait les arrivages. C'est précisément ce blocus qui détermina le développement de la betterave sucrière.
marbre Saint-Anne= marbre gris moucheté de blanc.
lampe à double courant d'air=inventée en 1783 par le chimiste et physicien genevois Argand, elle constituait la première amélioration de l'antique lampe à huile; la mèche y prenait une forme cylindrique, et un double courant d'air, intérieur et extérieur, améliorait la combustion. L'année suivante, l'invention d'Argand fut perfectionnée par Quinquet et Lange, qui y ajoutèrent un cylindre de verre protégeant la flamme, diffusant mieux la lumière et supprimant la fumée; ce fut le quinquet.