Voici la suite des Paysans
Les niveaux les plus faibles pourront s'arrêter après la première phrase.
Les plus forts iront jusqu'au bout.
"Ah! le général a trois enfants qui peut-être à sa mort ne s'accorderont pas, un jour ou l'autre le mari de sa fille et les fils liciteront et gagneront à vendre cette mine de plomb et de fer à des marchands de biens que nous saurons repincer."
Le château de Soulanges apparut de profil comme pour défier le moine défroqué.
"Ah! oui, dans ce temps-là l'on bâtissait bien...s'écria Soudry. Mais monsieur le comte économise en ce moment ses revenus pour pouvoir faire de Soulanges le majorat de sa pairie!...
-Compère, répondit Rigou, les majorats tomberont."
Une fois le chapitre des intérêts épuisé, les deux bourgeois se mirent à causer des mérites respectifs de leurs chambrières en patois un peu trop bourguignon pour être imprimé. Ce sujet inépuisable les mena si loin qu'ils aperçurent le chef-lieu d'arrondissement où régnait Gaubertin, et qui peut-être excite assez la curiosité pour faire admettre par les gens les plus pressés une petite digression.
liciter=vendre aux enchères pour sortir de l'indivision.
indivision=situation juridique dans laquelle deux ou plusieurs personnes sont propriétaires d'un même bien.
majorat=c'est une fortune inaliénable, prélevée sur la fortune des deux époux, et constituée au profit de l'aîné de la maison, à chaque génération, sans qu'il soit privé de ses droits au partage égal des autres biens. L'institution favorisait la conservation de certaines grandes fortunes et surtout de certaines grandes propriétés foncières; depuis 1817 nul ne pouvait accéder à la pairie s'il n'était doté d'un majorat. Le majorat fut supprimé en 1835 par voie d'extinction.
pairie=classe de personnes nobles qui détiennent leur pouvoir par la transmission de titres héréditaires.
Les niveaux les plus faibles pourront s'arrêter après la première phrase.
Les plus forts iront jusqu'au bout.
"Ah! le général a trois enfants qui peut-être à sa mort ne s'accorderont pas, un jour ou l'autre le mari de sa fille et les fils liciteront et gagneront à vendre cette mine de plomb et de fer à des marchands de biens que nous saurons repincer."
Le château de Soulanges apparut de profil comme pour défier le moine défroqué.
"Ah! oui, dans ce temps-là l'on bâtissait bien...s'écria Soudry. Mais monsieur le comte économise en ce moment ses revenus pour pouvoir faire de Soulanges le majorat de sa pairie!...
-Compère, répondit Rigou, les majorats tomberont."
Une fois le chapitre des intérêts épuisé, les deux bourgeois se mirent à causer des mérites respectifs de leurs chambrières en patois un peu trop bourguignon pour être imprimé. Ce sujet inépuisable les mena si loin qu'ils aperçurent le chef-lieu d'arrondissement où régnait Gaubertin, et qui peut-être excite assez la curiosité pour faire admettre par les gens les plus pressés une petite digression.
liciter=vendre aux enchères pour sortir de l'indivision.
indivision=situation juridique dans laquelle deux ou plusieurs personnes sont propriétaires d'un même bien.
majorat=c'est une fortune inaliénable, prélevée sur la fortune des deux époux, et constituée au profit de l'aîné de la maison, à chaque génération, sans qu'il soit privé de ses droits au partage égal des autres biens. L'institution favorisait la conservation de certaines grandes fortunes et surtout de certaines grandes propriétés foncières; depuis 1817 nul ne pouvait accéder à la pairie s'il n'était doté d'un majorat. Le majorat fut supprimé en 1835 par voie d'extinction.
pairie=classe de personnes nobles qui détiennent leur pouvoir par la transmission de titres héréditaires.
Dernière édition par Yves le Lun 1 Aoû - 2:53, édité 1 fois