Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 14 (fin)
Je cachai mes balluchons sous mon lit: si on les découvrait, je dirais que j'avais voulu alléger les paquets de ma mère.
Je me couchai, honteux et glacé... J'avais eu peur, je n'étais qu'un lâche, un coeur de squaw. J'avais menti à mes parents, j'avais menti à mon ami, je m'étais menti à moi-même.
En vain, je cherchais des excuses: je sentis que j'allais pleurer... Alors, sur mon menton tremblant, je tirai l'épaisse couverture, et je m'enfuis dans le sommeil...
Chapitre 15
Quand je m'éveillai, le jour éclairait le trou de la lune, et Paul n'était plus dans son lit. J'ouvris la fenêtre: il pleuvait. Non pas un bel orage sonore et violet, mais une pluie innombrable, patiente, qui tombait en gouttes de silence.
Chapitre 14 (fin)
Je cachai mes balluchons sous mon lit: si on les découvrait, je dirais que j'avais voulu alléger les paquets de ma mère.
Je me couchai, honteux et glacé... J'avais eu peur, je n'étais qu'un lâche, un coeur de squaw. J'avais menti à mes parents, j'avais menti à mon ami, je m'étais menti à moi-même.
En vain, je cherchais des excuses: je sentis que j'allais pleurer... Alors, sur mon menton tremblant, je tirai l'épaisse couverture, et je m'enfuis dans le sommeil...
Chapitre 15
Quand je m'éveillai, le jour éclairait le trou de la lune, et Paul n'était plus dans son lit. J'ouvris la fenêtre: il pleuvait. Non pas un bel orage sonore et violet, mais une pluie innombrable, patiente, qui tombait en gouttes de silence.