Le château de ma mère de Marcel Pagnol.
Chapitre 15
Mon arrivée fut accueillie par une petite ovation. Mon père avait un drôle d'air.
"Pour la dernière nuit, dit-il en riant, le chagrin ne t'a pas empêché de dormir.
-Il a ronflé! s'écria Paul. Je lui ai un peu tiré les cheveux pour le réveiller, mais il ne l'a pas senti!
-Il s'est trop fatigué! dit mon père. Maintenant, mange, parce qu'il est neuf heures du matin, et nous ne serons pas à la maison avant une heure de l'après-midi, malgré le secours de l'omnibus du dimanche!"
Je dévorai mes tartines. Devant Lili, j'étais honteux de mon échec, et je ne le regardais qu'à la dérobée.
Comme je ne savais que dire, je demandai:
"Pourquoi les autres sont déjà partis?
-Parce que François doit porter ses légumes aux Quatre-Saisons avant dix heures, dit ma mère. Tante Rose nous attendra chez Durbec, à l'omnibus."
Chapitre 15
Mon arrivée fut accueillie par une petite ovation. Mon père avait un drôle d'air.
"Pour la dernière nuit, dit-il en riant, le chagrin ne t'a pas empêché de dormir.
-Il a ronflé! s'écria Paul. Je lui ai un peu tiré les cheveux pour le réveiller, mais il ne l'a pas senti!
-Il s'est trop fatigué! dit mon père. Maintenant, mange, parce qu'il est neuf heures du matin, et nous ne serons pas à la maison avant une heure de l'après-midi, malgré le secours de l'omnibus du dimanche!"
Je dévorai mes tartines. Devant Lili, j'étais honteux de mon échec, et je ne le regardais qu'à la dérobée.
Comme je ne savais que dire, je demandai:
"Pourquoi les autres sont déjà partis?
-Parce que François doit porter ses légumes aux Quatre-Saisons avant dix heures, dit ma mère. Tante Rose nous attendra chez Durbec, à l'omnibus."