Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 15
Au loin se dressait, éternelle, la masse bleue du Taoumé bien-aimé, qui dominait le cercle des collines à travers le flou de la pluie. Je pensais au sorbier tordu sous la barre de Baume-Sourne, aux gouttes tintantes de Font Bréguette, aux trois petites mouches vibrantes dans le vallon de Précatori... Je pensais au tapis de thym de la Pondrane, aux térébinthes pleins d'oiseaux, à la pierre de la musique, à la douce lavande du gravier des garrigues.
De chaque côté de l'étroite route, deux murs de pierres nues, d'où pendaient des pariétaires trempées, fuyaient sans fin sous la pluie.
La haute guimbarde craquait, les jantes de fer écrasaient le gravier, le trot des chevaux tintait sur les pierres, la mèche du fouet claquait sourdement, comme un pétard mouillé.
Chapitre 15
Au loin se dressait, éternelle, la masse bleue du Taoumé bien-aimé, qui dominait le cercle des collines à travers le flou de la pluie. Je pensais au sorbier tordu sous la barre de Baume-Sourne, aux gouttes tintantes de Font Bréguette, aux trois petites mouches vibrantes dans le vallon de Précatori... Je pensais au tapis de thym de la Pondrane, aux térébinthes pleins d'oiseaux, à la pierre de la musique, à la douce lavande du gravier des garrigues.
De chaque côté de l'étroite route, deux murs de pierres nues, d'où pendaient des pariétaires trempées, fuyaient sans fin sous la pluie.
La haute guimbarde craquait, les jantes de fer écrasaient le gravier, le trot des chevaux tintait sur les pierres, la mèche du fouet claquait sourdement, comme un pétard mouillé.
Dernière édition par Yves le Dim 15 Aoû - 10:01, édité 1 fois