Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 20
Dans le rond de lumière jaune qui tremblait sur la route mouillée, je distinguai une ombre sous un capuchon.
Je courus vers lui, il courut vers moi. Je m'arrêtai à deux pas... Il s'arrêta, lui aussi, et comme un homme, me tendit la main. Je la serrai virilement, sans dire un mot.
Il était rouge de plaisir et d' émotion. Je devais l'être plus que lui.
"Tu nous attendais?
-Non, dit-il. J'étais venu pour voir Durbec."
Il me montra le portail vert.
"Pour quoi faire?
-Il m'avait promis des aludes. Il y en a plein dans un saule, juste au bord de son pré.
-Il t'en a donné?
-Non. Il n'était pas chez lui... Alors, j'ai un peu attendu, pour voir s'il ne revenait pas... Je crois qu'il est allé aux Camoins."
Mais à ce moment, le portail s'ouvrit, et un petit mulet en sortit. Il traînait une carriole aux lanternes allumées, et c'était Durbec qui tenait les rênes. Au passage, il nous cria:
"Salut, bonjour la compagnie!"
Chapitre 20
Dans le rond de lumière jaune qui tremblait sur la route mouillée, je distinguai une ombre sous un capuchon.
Je courus vers lui, il courut vers moi. Je m'arrêtai à deux pas... Il s'arrêta, lui aussi, et comme un homme, me tendit la main. Je la serrai virilement, sans dire un mot.
Il était rouge de plaisir et d' émotion. Je devais l'être plus que lui.
"Tu nous attendais?
-Non, dit-il. J'étais venu pour voir Durbec."
Il me montra le portail vert.
"Pour quoi faire?
-Il m'avait promis des aludes. Il y en a plein dans un saule, juste au bord de son pré.
-Il t'en a donné?
-Non. Il n'était pas chez lui... Alors, j'ai un peu attendu, pour voir s'il ne revenait pas... Je crois qu'il est allé aux Camoins."
Mais à ce moment, le portail s'ouvrit, et un petit mulet en sortit. Il traînait une carriole aux lanternes allumées, et c'était Durbec qui tenait les rênes. Au passage, il nous cria:
"Salut, bonjour la compagnie!"