Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 20
A cette annonce imprévue, Joseph ne sut que répondre, mais ma mère fit un beau sourire d'amitié tandis que l'oncle se frottait les mains de plus en plus vite.
-Et quelle faveur avez-vous demandée au Tout-Puissant? dit enfin Joseph.
-La plus belle de toutes: je l'ai supplié de ne pas vous priver plus longtemps de sa Présence, et de vous envoyer la Foi."
L'oncle avait parlé avec une grande ferveur, et ses yeux brillaient de tendresse.
Mon père, qui mastiquait avec un plaisir évident trois ou quatre marrons à la fois, prit un temps pour achever cette bouchée, l'avala d'un coup de glotte, et dit d'une voix un peu voilée:
"Je ne crois pas, vous le savez, que le Créateur de l'Univers daigne s'occuper des microbes que nous sommes, mais votre prière est une belle et bonne preuve de l'amitié que vous nous portez, et je vous en remercie."
Chapitre 20
A cette annonce imprévue, Joseph ne sut que répondre, mais ma mère fit un beau sourire d'amitié tandis que l'oncle se frottait les mains de plus en plus vite.
-Et quelle faveur avez-vous demandée au Tout-Puissant? dit enfin Joseph.
-La plus belle de toutes: je l'ai supplié de ne pas vous priver plus longtemps de sa Présence, et de vous envoyer la Foi."
L'oncle avait parlé avec une grande ferveur, et ses yeux brillaient de tendresse.
Mon père, qui mastiquait avec un plaisir évident trois ou quatre marrons à la fois, prit un temps pour achever cette bouchée, l'avala d'un coup de glotte, et dit d'une voix un peu voilée:
"Je ne crois pas, vous le savez, que le Créateur de l'Univers daigne s'occuper des microbes que nous sommes, mais votre prière est une belle et bonne preuve de l'amitié que vous nous portez, et je vous en remercie."