Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 21
Avec notre chargement habituel, et les courtes haltes à l'ombre, le voyage durait quatre heures. Lorsque nous arrivions enfin devant la "villa", nous étions exténués. Ma mère surtout, qui portait parfois dans ses bras la petite soeur endormie, paraissait à bout de forces... C'est à cause de sa pâleur et de ses yeux cernés qu'il m'est arrivé bien souvent de renoncer au beau dimanche des garrigues. Je me plaignais d'un point de côté, ou d'un horrible mal de tête, et j'allais me coucher tout à coup. Mais quand j'avais les yeux fermés, dans la nuit de ma petite chambre, la chère colline venait à moi, et je m'endormais sous un olivier, dans le parfum des lavandes perdues...
Chapitre 21
Avec notre chargement habituel, et les courtes haltes à l'ombre, le voyage durait quatre heures. Lorsque nous arrivions enfin devant la "villa", nous étions exténués. Ma mère surtout, qui portait parfois dans ses bras la petite soeur endormie, paraissait à bout de forces... C'est à cause de sa pâleur et de ses yeux cernés qu'il m'est arrivé bien souvent de renoncer au beau dimanche des garrigues. Je me plaignais d'un point de côté, ou d'un horrible mal de tête, et j'allais me coucher tout à coup. Mais quand j'avais les yeux fermés, dans la nuit de ma petite chambre, la chère colline venait à moi, et je m'endormais sous un olivier, dans le parfum des lavandes perdues...
Dernière édition par Yves le Dim 19 Déc - 0:43, édité 1 fois