Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Le canal coulait en haut d'un petit remblai, entre deux haies d'arbrisseaux et d'arbustes qui émergeaient d'une broussaille de romarins, de fenouils, de cystes et de clématites.
Bouzigue nous expliqua que cette végétation désordonnée était infiniment précieuse, parce qu'elle retenait la terre du remblai, et qu'il était interdit aux propriétaires d'y toucher.
Le lit de ciment n'avait que trois mètres de large, et l'eau transparente reflétait les nuages blancs du ciel d' avril.
Entre la berge et la haie fleurie, nous suivions en file indienne un étroit sentier.
"Voilà mon canal, dit Bouzigue. Qu'est-ce que vous en dites?
-C'est bien joli, dit mon père.
-Oui, c'est bien joli; mais ça commence à se faire vieux... Regardez-moi ces berges... C'est fendillé du haut en bas... Ca nous fait perdre beaucoup d'eau parce que, par endroits, c'est une passoire."
Ce mot frappa vivement mon frère Paul qui le répéta plusieurs fois.
Le canal coulait en haut d'un petit remblai, entre deux haies d'arbrisseaux et d'arbustes qui émergeaient d'une broussaille de romarins, de fenouils, de cystes et de clématites.
Bouzigue nous expliqua que cette végétation désordonnée était infiniment précieuse, parce qu'elle retenait la terre du remblai, et qu'il était interdit aux propriétaires d'y toucher.
Le lit de ciment n'avait que trois mètres de large, et l'eau transparente reflétait les nuages blancs du ciel d' avril.
Entre la berge et la haie fleurie, nous suivions en file indienne un étroit sentier.
"Voilà mon canal, dit Bouzigue. Qu'est-ce que vous en dites?
-C'est bien joli, dit mon père.
-Oui, c'est bien joli; mais ça commence à se faire vieux... Regardez-moi ces berges... C'est fendillé du haut en bas... Ca nous fait perdre beaucoup d'eau parce que, par endroits, c'est une passoire."
Ce mot frappa vivement mon frère Paul qui le répéta plusieurs fois.