Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 25
Il était très grand, sa barbe était blanche. Il portait un feutre de mousquetaire, une longue veste de velours gris, et il s'appuyait sur une canne.
J'entendis mon père qui disait, d'une voix blanche:
"N'aie pas peur! Avance!"
J'avançai bravement.
En m'approchant du danger, je vis le visage de l'inconnu.
Une large cicatrice rose, sortant de son chapeau, descendait se perdre dans sa barbe, touchant au passage le coin de son oeil droit dont la paupière fermée était plate.
Ce masque me fit une si forte impression que je m'arrêtai net. Mon père passa devant moi.
Il tenait son chapeau dans une main, son carnet "d'expert" dans l'autre.
"Bonjour, monsieur, dit-il.
Bonjour, dit l'inconnu, d'une voix grave et cuivrée. Je vous attendais."
A ce moment, ma mère poussa une sorte de cri étouffé. Je suivis son regard, et mon désarroi fut augmenté par la découverte d'un garde à boutons dorés, qui était resté dans la haie.
Chapitre 25
Il était très grand, sa barbe était blanche. Il portait un feutre de mousquetaire, une longue veste de velours gris, et il s'appuyait sur une canne.
J'entendis mon père qui disait, d'une voix blanche:
"N'aie pas peur! Avance!"
J'avançai bravement.
En m'approchant du danger, je vis le visage de l'inconnu.
Une large cicatrice rose, sortant de son chapeau, descendait se perdre dans sa barbe, touchant au passage le coin de son oeil droit dont la paupière fermée était plate.
Ce masque me fit une si forte impression que je m'arrêtai net. Mon père passa devant moi.
Il tenait son chapeau dans une main, son carnet "d'expert" dans l'autre.
"Bonjour, monsieur, dit-il.
Bonjour, dit l'inconnu, d'une voix grave et cuivrée. Je vous attendais."
A ce moment, ma mère poussa une sorte de cri étouffé. Je suivis son regard, et mon désarroi fut augmenté par la découverte d'un garde à boutons dorés, qui était resté dans la haie.
Dernière édition par Yves le Sam 12 Mar - 6:35, édité 1 fois