Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 25
Il était encore plus grand que son maître, et son visage énorme était orné de deux paires de moustaches rousses: l'une sous le nez, l'autre au-dessus des yeux, qui étaient bleus et bordés de cils rouges.
Il restait à trois pas du balafré et nous regardait avec une sorte de sourire cruel.
"Je pense, monsieur, dit mon père, que j'ai l'honneur de parler au propriétaire de ce château?
-Je le suis, en effet, dit l'inconnu. Et, depuis plusieurs semaines, je vois de loin votre manège tous les samedis, malgré les précautions que vous prenez pour vous cacher.
-C'est à dire...commença mon père, que l'un de mes amis, piqueur du canal...
-Je sais, dit le "noble". Je ne suis pas venu plus tôt interrompre votre passage parce qu'une attaque de goutte m'a cloué trois mois sur ma chaise longue. Mais j'ai donné l'ordre d'attacher les chiens le samedi soir et le lundi matin."
Chapitre 25
Il était encore plus grand que son maître, et son visage énorme était orné de deux paires de moustaches rousses: l'une sous le nez, l'autre au-dessus des yeux, qui étaient bleus et bordés de cils rouges.
Il restait à trois pas du balafré et nous regardait avec une sorte de sourire cruel.
"Je pense, monsieur, dit mon père, que j'ai l'honneur de parler au propriétaire de ce château?
-Je le suis, en effet, dit l'inconnu. Et, depuis plusieurs semaines, je vois de loin votre manège tous les samedis, malgré les précautions que vous prenez pour vous cacher.
-C'est à dire...commença mon père, que l'un de mes amis, piqueur du canal...
-Je sais, dit le "noble". Je ne suis pas venu plus tôt interrompre votre passage parce qu'une attaque de goutte m'a cloué trois mois sur ma chaise longue. Mais j'ai donné l'ordre d'attacher les chiens le samedi soir et le lundi matin."