Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 25
En un clin d'oeil, le géant réunit dans ses mains énormes les sacs, les musettes, et le fagot qui représentait une chaise. Puis il nous tourna le dos, et s'agenouilla soudain.
"Grimpe!" dit-il à Paul.
Avec une audace intrépide, Paul prit son élan, bondit, et se trouva juché sur l'encolure du tendre épouvantail qui partit aussitôt au galop, avec un hennissement prodigieux.
Ma mère avait les yeux pleins de larmes, et mon père ne pouvait dire un mot.
"Allons, dit le noble, ne vous mettez en retard.
"Monsieur, dit enfin mon père, je ne sais comment vous remercier, et je suis ému, vraiment ému...
-Je le vois bien, dit brusquement le vieillard, et je suis charmé de cette fraîcheur de sentiments... Mais enfin, ce que je vous offre n'est pas bien grand. Vous passez, chez moi, fort modestement, et sans rien gâter. Je ne m'y oppose pas: il n'y a pas de quoi crier au miracle! Comment s'appelle cette jolie petite fille?"
Chapitre 25
En un clin d'oeil, le géant réunit dans ses mains énormes les sacs, les musettes, et le fagot qui représentait une chaise. Puis il nous tourna le dos, et s'agenouilla soudain.
"Grimpe!" dit-il à Paul.
Avec une audace intrépide, Paul prit son élan, bondit, et se trouva juché sur l'encolure du tendre épouvantail qui partit aussitôt au galop, avec un hennissement prodigieux.
Ma mère avait les yeux pleins de larmes, et mon père ne pouvait dire un mot.
"Allons, dit le noble, ne vous mettez en retard.
"Monsieur, dit enfin mon père, je ne sais comment vous remercier, et je suis ému, vraiment ému...
-Je le vois bien, dit brusquement le vieillard, et je suis charmé de cette fraîcheur de sentiments... Mais enfin, ce que je vous offre n'est pas bien grand. Vous passez, chez moi, fort modestement, et sans rien gâter. Je ne m'y oppose pas: il n'y a pas de quoi crier au miracle! Comment s'appelle cette jolie petite fille?"