Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 26
Puis, agitant violemment ses deux bras écartés, il s'avança vers mon père en remuant sa tête par saccades. Cependant, de sa bouche écumante sortaient ces paroles fleuries:
"Ne vous en faites pas. Les patrons nous regardent. Ils sont à la fenêtre du premier étage. J'espère que le vieux va bientôt crever, mais il en a encore pour six mois."
Puis les deux poings sur les hanches, et le buste penché en avant, il vint parler sous le nez de mon père, qui reculait pas à pas:
"Tant que vous verrez ces fenêtres ouvertes, ne passez pas sur la berge. Passez en bas, de l'autre côté, le long des tomates. Donnez-moi votre carnet, parce qu'il veut que je vous demande vos papiers, et que je prenne votre nom et votre adresse."
Chapitre 26
Puis, agitant violemment ses deux bras écartés, il s'avança vers mon père en remuant sa tête par saccades. Cependant, de sa bouche écumante sortaient ces paroles fleuries:
"Ne vous en faites pas. Les patrons nous regardent. Ils sont à la fenêtre du premier étage. J'espère que le vieux va bientôt crever, mais il en a encore pour six mois."
Puis les deux poings sur les hanches, et le buste penché en avant, il vint parler sous le nez de mon père, qui reculait pas à pas:
"Tant que vous verrez ces fenêtres ouvertes, ne passez pas sur la berge. Passez en bas, de l'autre côté, le long des tomates. Donnez-moi votre carnet, parce qu'il veut que je vous demande vos papiers, et que je prenne votre nom et votre adresse."