Voici la suite des Paysans
Les niveaux les plus faibles pourront s'arrêter après la première phrase.
Les plus forts iront jusqu'au bout.
L'année 1823 avait enrichi les vignerons et 1838 devait, par la grande quantité de vin, leur jeter encore beaucoup d'argent; les travaux exécutés par le général avaient également répandu de l'argent dans les trois communes qui environnaient ses propriétés, et l'on avait eu de la peine à trouver à Blangy, à Couches et à Cerneux cent vingt prolétaires; on n'y était parvenu qu'en prenant les vieilles femmes, les mères et les grand-mères de ceux qui possédaient quelque chose, mais qui n'avaient rien à elles, comme la mère de Tonsard. Ce Laroche, le vieil ouvrier délinquant, ne valait absolument rien; il n'avait pas, comme Tonsard, un sang chaud et vicieux, il était animé d'une haine sourde et froide, il travaillait en silence, il gardait un air farouche; le travail lui était insupportable, et il ne pouvait vivre qu'en travaillant; ses traits étaient durs, leur expression repoussante. Malgré ses soixante ans, il ne manquait pas de force, mais son dos était voûté, il se voyait sans avenir, sans un bout de champ à lui, et il enviait ceux qui possédaient de la terre; ainsi dans la forêt des Aigues était-il sans pitié.
prolétaires= a ici le sens d'indigents
Les niveaux les plus faibles pourront s'arrêter après la première phrase.
Les plus forts iront jusqu'au bout.
L'année 1823 avait enrichi les vignerons et 1838 devait, par la grande quantité de vin, leur jeter encore beaucoup d'argent; les travaux exécutés par le général avaient également répandu de l'argent dans les trois communes qui environnaient ses propriétés, et l'on avait eu de la peine à trouver à Blangy, à Couches et à Cerneux cent vingt prolétaires; on n'y était parvenu qu'en prenant les vieilles femmes, les mères et les grand-mères de ceux qui possédaient quelque chose, mais qui n'avaient rien à elles, comme la mère de Tonsard. Ce Laroche, le vieil ouvrier délinquant, ne valait absolument rien; il n'avait pas, comme Tonsard, un sang chaud et vicieux, il était animé d'une haine sourde et froide, il travaillait en silence, il gardait un air farouche; le travail lui était insupportable, et il ne pouvait vivre qu'en travaillant; ses traits étaient durs, leur expression repoussante. Malgré ses soixante ans, il ne manquait pas de force, mais son dos était voûté, il se voyait sans avenir, sans un bout de champ à lui, et il enviait ceux qui possédaient de la terre; ainsi dans la forêt des Aigues était-il sans pitié.
prolétaires= a ici le sens d'indigents
Dernière édition par Yves le Mar 13 Sep - 23:50, édité 1 fois