L'ami retrouvé de Fred Uhlman
Chapitre 17
"Et maintenant, ne fais pas d'objections, ne discute pas, ce n'en serait que plus dur pour nous. Et, pour l'amour du ciel, ne dis rien pour quelque temps."
Et la chose fut ainsi réglée. Je quittai le lycée à la Noël et, le 19 janvier, mon jour d'anniversaire, presque exactement un an après l'entrée de Conrad dans ma vie, je partis pour l' Amérique. Deux jours avant mon départ, je reçus deux lettres. L' une d'elles était en vers, effort combiné de Bollacher et de Schulz:
Petit youpin, nous te disons adieu.
Puisses-tu rejoindre en enfer Moïse et Isaac.
Petit youpin, où iras-tu?
Rejoindre les Juifs en Australie?
Petit youpin, ne reviens jamais,
Sinon nous te tordrons le cou.
La seconde lettre était ainsi conçue:
Mon cher Hans,
C'est là une lettre difficile. Laisse-moi d'abord te dire combien je suis triste de te voir partir pour l' Amérique. Il ne peut être aisé pour toi, qui aimes l' Allemagne, de commencer une vie nouvelle en Amérique, pays avec lequel toi et moi n'avons rien en commun, et j'imagine ton amertume et ton chagrin. D"autre part, c'est probablement la chose la plus sensée que tu puisses faire.
Chapitre 17
"Et maintenant, ne fais pas d'objections, ne discute pas, ce n'en serait que plus dur pour nous. Et, pour l'amour du ciel, ne dis rien pour quelque temps."
Et la chose fut ainsi réglée. Je quittai le lycée à la Noël et, le 19 janvier, mon jour d'anniversaire, presque exactement un an après l'entrée de Conrad dans ma vie, je partis pour l' Amérique. Deux jours avant mon départ, je reçus deux lettres. L' une d'elles était en vers, effort combiné de Bollacher et de Schulz:
Petit youpin, nous te disons adieu.
Puisses-tu rejoindre en enfer Moïse et Isaac.
Petit youpin, où iras-tu?
Rejoindre les Juifs en Australie?
Petit youpin, ne reviens jamais,
Sinon nous te tordrons le cou.
La seconde lettre était ainsi conçue:
Mon cher Hans,
C'est là une lettre difficile. Laisse-moi d'abord te dire combien je suis triste de te voir partir pour l' Amérique. Il ne peut être aisé pour toi, qui aimes l' Allemagne, de commencer une vie nouvelle en Amérique, pays avec lequel toi et moi n'avons rien en commun, et j'imagine ton amertume et ton chagrin. D"autre part, c'est probablement la chose la plus sensée que tu puisses faire.
Dernière édition par Yves le Ven 31 Juil - 10:50, édité 1 fois