Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Marcel Pagnol est né en 1895 et est mort en 1974. Il s'est occupé longtemps de théâtre et de cinéma et ce n'est qu'à partir de 1956 qu'il a eu envie d'écrire des romans, ses souvenirs d'enfance, il était alors grand-père. Ses souvenirs comprennent quatre livres: La gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le temps des secrets et Le temps des amours. Le premier volume a été traduit en langue grecque, les suivants, je ne crois pas.
Voici ce que Marcel Pagnol dit à propos du Château de ma mère:
"Cette histoire est vraie, mais elle s'est passée il y a bien longtemps, quand vos grands-parents étaient encore des enfants... A cette époque, des charrettes et des fiacres roulaient dans les rues, et quand une auto arrivait, on l'entendait venir de loin... Alors les chevaux prenaient le mors aux dents, et les gens couraient s'abriter sous les portes cochères... C'est pour vous dire que le monde change vite... Mais il y a une chose qui ne changera jamais: c'est l'amour des enfants pour leur mère, et j'ai écrit ce livre pour apprendre aux petites filles comment leur fils les aimeront un jour..."
Après l' épopée cynégétique des bartavelles, je fus d'emblée admis au rang des chasseurs, mais en qualité de rabatteur, et de chien rapporteur.
Tous les matins, vers quatre heures, mon père ouvrait la porte de ma chambre, et chuchotait:
"Veux-tu venir?"
Ni les ronflements puissants de l'oncle Jules, ni les hurlements du cousin Pierre, qui réclamait son biberon vers les deux heures du matin, n'avaient la force de traverser mon sommeil, mais le chuchotement de mon père me jetait à bas de mon lit.
Je m'habillais dans la nuit en silence, pour ne pas réveiller notre petit Paul, et je descendais à la cuisine, où l'oncle Jules, les yeux bouffis et l'air un peu hagard des grandes personnes qui s'éveillent, faisait chauffer le café pendant que mon père remplissait les carniers et que je garnissais les cartouchières.
Nous sortions sans faire de bruit. L'oncle Jules refermait la porte à double tour, et il allait mettre la clef sur la fenêtre de la cuisine, dont il repoussait les volets.
épopée cynégétique des bartavelles= dans la "Gloire de mon père", Marcel Pagnol raconte l'exploit de son père qui a fait le "coup du roi" en abattant par un double coup de fusil deux perdrix royales, des bartavelles.
Marcel Pagnol est né en 1895 et est mort en 1974. Il s'est occupé longtemps de théâtre et de cinéma et ce n'est qu'à partir de 1956 qu'il a eu envie d'écrire des romans, ses souvenirs d'enfance, il était alors grand-père. Ses souvenirs comprennent quatre livres: La gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le temps des secrets et Le temps des amours. Le premier volume a été traduit en langue grecque, les suivants, je ne crois pas.
Voici ce que Marcel Pagnol dit à propos du Château de ma mère:
"Cette histoire est vraie, mais elle s'est passée il y a bien longtemps, quand vos grands-parents étaient encore des enfants... A cette époque, des charrettes et des fiacres roulaient dans les rues, et quand une auto arrivait, on l'entendait venir de loin... Alors les chevaux prenaient le mors aux dents, et les gens couraient s'abriter sous les portes cochères... C'est pour vous dire que le monde change vite... Mais il y a une chose qui ne changera jamais: c'est l'amour des enfants pour leur mère, et j'ai écrit ce livre pour apprendre aux petites filles comment leur fils les aimeront un jour..."
Après l' épopée cynégétique des bartavelles, je fus d'emblée admis au rang des chasseurs, mais en qualité de rabatteur, et de chien rapporteur.
Tous les matins, vers quatre heures, mon père ouvrait la porte de ma chambre, et chuchotait:
"Veux-tu venir?"
Ni les ronflements puissants de l'oncle Jules, ni les hurlements du cousin Pierre, qui réclamait son biberon vers les deux heures du matin, n'avaient la force de traverser mon sommeil, mais le chuchotement de mon père me jetait à bas de mon lit.
Je m'habillais dans la nuit en silence, pour ne pas réveiller notre petit Paul, et je descendais à la cuisine, où l'oncle Jules, les yeux bouffis et l'air un peu hagard des grandes personnes qui s'éveillent, faisait chauffer le café pendant que mon père remplissait les carniers et que je garnissais les cartouchières.
Nous sortions sans faire de bruit. L'oncle Jules refermait la porte à double tour, et il allait mettre la clef sur la fenêtre de la cuisine, dont il repoussait les volets.
épopée cynégétique des bartavelles= dans la "Gloire de mon père", Marcel Pagnol raconte l'exploit de son père qui a fait le "coup du roi" en abattant par un double coup de fusil deux perdrix royales, des bartavelles.
Dernière édition par Yves le Jeu 8 Oct - 8:37, édité 1 fois