Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 12
Une petite pierre tinta sur la ferrure du volet. C' était le signal convenu. J' étais déjà tout habillé, j'ouvris lentement la fenêtre. Un chuchotement monta dans la nuit:
"Tu y es?"
Pour toute réponse, je fis descendre, au bout d'une ficelle, mon baluchon. Puis j'épinglai ma Lettre d' Adieu sur l'oreiller et j'attachai solidement la corde à l'espagnolette. A travers la cloison, j'envoyai un baiser à ma mère, et je me laissai glisser jusqu'au sol.
Lili était là, sous un olivier. Je le distinguais à peine. Il fit un pas en avant, et dit à voix basse:
"Allons-y!"
Il reprit sur l'herbe un sac assez lourd, qu'il chargea sur son épaule d'un tour de rein.
"C'est des pommes de terre, des carottes et des pièges, dit-il.
-Moi, j'ai du pain, du sucre, du chocolat et deux bananes. Marche, nous parlerons plus loin."
En silence, nous montâmes la côte jusqu'au Petit Oeil.
Chapitre 12
Une petite pierre tinta sur la ferrure du volet. C' était le signal convenu. J' étais déjà tout habillé, j'ouvris lentement la fenêtre. Un chuchotement monta dans la nuit:
"Tu y es?"
Pour toute réponse, je fis descendre, au bout d'une ficelle, mon baluchon. Puis j'épinglai ma Lettre d' Adieu sur l'oreiller et j'attachai solidement la corde à l'espagnolette. A travers la cloison, j'envoyai un baiser à ma mère, et je me laissai glisser jusqu'au sol.
Lili était là, sous un olivier. Je le distinguais à peine. Il fit un pas en avant, et dit à voix basse:
"Allons-y!"
Il reprit sur l'herbe un sac assez lourd, qu'il chargea sur son épaule d'un tour de rein.
"C'est des pommes de terre, des carottes et des pièges, dit-il.
-Moi, j'ai du pain, du sucre, du chocolat et deux bananes. Marche, nous parlerons plus loin."
En silence, nous montâmes la côte jusqu'au Petit Oeil.
Dernière édition par Yves le Jeu 3 Juin - 0:22, édité 1 fois