Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 20
Nous rentrions de la chasse à la tombée de la nuit: installés (à plat ventre) devant le grand feu de bois résineux, nous faisions des parties de dames, de dominos, de jeu de l'oie - pendant que mon père jouait de la flûte - et parfois le loto réunissait toute la famille.
A partir de six heures et demie, la broche tournait, et la graisse rousse des grives fondantes attendrissait d'épaisses rôties de pain de campagne...
Grandes et belles journées, qui me semblaient immenses le matin, mais qui me parurent si courtes quand sonna l'heure du départ...
Le dernier soir, en bouclant les bagages, comme ma mère me voyait tout triste, elle dit:
"Joseph, il faut monter ici tous les samedis.
-Quand nous aurons le tramway, dit mon père, ce sera peut-être possible. Mais pour le moment..."
Chapitre 20
Nous rentrions de la chasse à la tombée de la nuit: installés (à plat ventre) devant le grand feu de bois résineux, nous faisions des parties de dames, de dominos, de jeu de l'oie - pendant que mon père jouait de la flûte - et parfois le loto réunissait toute la famille.
A partir de six heures et demie, la broche tournait, et la graisse rousse des grives fondantes attendrissait d'épaisses rôties de pain de campagne...
Grandes et belles journées, qui me semblaient immenses le matin, mais qui me parurent si courtes quand sonna l'heure du départ...
Le dernier soir, en bouclant les bagages, comme ma mère me voyait tout triste, elle dit:
"Joseph, il faut monter ici tous les samedis.
-Quand nous aurons le tramway, dit mon père, ce sera peut-être possible. Mais pour le moment..."