Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 5
Par un joli matin d'été, la locomotive s'arrêta enfin dans une gare immense, d'où il était visible qu'elle ne pourrait plus sortir qu'à reculons, et maître André, les yeux rouges et mourant de faim, comprit qu'il était arrivé dans la "moderne Babylone".
Avec un vrai soulagement, il vit, sous la pendule de la gare, trois compagnons à cocardes qui l'attendaient: ils lui donnèrent l'accolade, et le conduisirent - sur un chariot enrubanné - à l' Auberge des Compagnons du Bâtiment: il devait y rester plus d'une année, avec d'autres appareilleurs, des maçons et des charpentiers.
Comme il était alors d'usage, c'est une mère des compagnons qui gouvernait toute la maison. Celle-là était la jeune veuve d'un ferronnier, qui était tombé d'un clocher dont il venait de poser la croix.
Chapitre 5
Par un joli matin d'été, la locomotive s'arrêta enfin dans une gare immense, d'où il était visible qu'elle ne pourrait plus sortir qu'à reculons, et maître André, les yeux rouges et mourant de faim, comprit qu'il était arrivé dans la "moderne Babylone".
Avec un vrai soulagement, il vit, sous la pendule de la gare, trois compagnons à cocardes qui l'attendaient: ils lui donnèrent l'accolade, et le conduisirent - sur un chariot enrubanné - à l' Auberge des Compagnons du Bâtiment: il devait y rester plus d'une année, avec d'autres appareilleurs, des maçons et des charpentiers.
Comme il était alors d'usage, c'est une mère des compagnons qui gouvernait toute la maison. Celle-là était la jeune veuve d'un ferronnier, qui était tombé d'un clocher dont il venait de poser la croix.