Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 18 (fin)
Pourtant, je relus sa lettre, me semblèrent interminables, puis la mienne. Il me sembla que c'était bien, mais qu'il manquait encore quelque chose: alors, avec le manche de mon porte-plume, je puisai une grosse goutte d'encre, et sur mon élégante signature, je laissai tomber cette larme noire: elle éclata comme un soleil.
Chapitre 19
Les trente-deux derniers jours du trimestre, allongés par la pluie et par le vent d'automne, allongés par la pluie et par le vent d'automne, me semblèrent interminables, mais la patience de la pendule en vint à bout.
Un soir de décembre, en sortant de l'école - où M. Mortier m'avait retenu un quart d'heure de plus au beau milieu des Rois Fainéants - je reçus un grand coup au coeur en entrant dans la salle à manger.
Dans une valise en carton, ma mère entassait des lainages.
Sur la table, que la lampe de la suspension illuminait à toute mèche, les pièces démontées du fusil de mon père s'étalaient autour d'une soucoupe pleine d'huile.
Chapitre 18 (fin)
Pourtant, je relus sa lettre, me semblèrent interminables, puis la mienne. Il me sembla que c'était bien, mais qu'il manquait encore quelque chose: alors, avec le manche de mon porte-plume, je puisai une grosse goutte d'encre, et sur mon élégante signature, je laissai tomber cette larme noire: elle éclata comme un soleil.
Chapitre 19
Les trente-deux derniers jours du trimestre, allongés par la pluie et par le vent d'automne, allongés par la pluie et par le vent d'automne, me semblèrent interminables, mais la patience de la pendule en vint à bout.
Un soir de décembre, en sortant de l'école - où M. Mortier m'avait retenu un quart d'heure de plus au beau milieu des Rois Fainéants - je reçus un grand coup au coeur en entrant dans la salle à manger.
Dans une valise en carton, ma mère entassait des lainages.
Sur la table, que la lampe de la suspension illuminait à toute mèche, les pièces démontées du fusil de mon père s'étalaient autour d'une soucoupe pleine d'huile.