Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 20
Pendant ce temps, mon père se rasait. Au bout d'un moment, on entendait grincer au loin la bicyclette de l'oncle Jules, ponctuel comme un train de banlieue: son nez était rouge comme une fraise, il avait de tout petits glaçons dans sa moustache, et il frottait vigoureusement ses mains l'une contre l'autre, comme un homme très satisfait.
Nous déjeunions devant le feu, en parlant à voix basse.
Puis, la course de Lili résonnait sur la route durcie.
Je versais une bonne tasse de café, qu'il refusait d'abord, en disant:" Je l'ai déjà bu" - ce qui n'était pas vrai. Ensuite, nous partions tous les quatre, avant le lever du jour.
Dans le ciel de velours violet, les étoiles brillaient, innombrables. Ce n'étaient plus les douces étoiles de l'été. Elles scintillaient durement, claires et froides, cristallisées par le gel de la nuit...
Chapitre 20
Pendant ce temps, mon père se rasait. Au bout d'un moment, on entendait grincer au loin la bicyclette de l'oncle Jules, ponctuel comme un train de banlieue: son nez était rouge comme une fraise, il avait de tout petits glaçons dans sa moustache, et il frottait vigoureusement ses mains l'une contre l'autre, comme un homme très satisfait.
Nous déjeunions devant le feu, en parlant à voix basse.
Puis, la course de Lili résonnait sur la route durcie.
Je versais une bonne tasse de café, qu'il refusait d'abord, en disant:" Je l'ai déjà bu" - ce qui n'était pas vrai. Ensuite, nous partions tous les quatre, avant le lever du jour.
Dans le ciel de velours violet, les étoiles brillaient, innombrables. Ce n'étaient plus les douces étoiles de l'été. Elles scintillaient durement, claires et froides, cristallisées par le gel de la nuit...