Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 21
Elle me donna sa main à baiser, puis elle dit:
"Maintenant, retirez-vous, car je vois s'avancer un poète célèbre; un poète est plus qu'un roi, et je dois aller le servir..."
En effet, Loïs venait de paraître, chancelant, la bouche tordue, et visiblement torturé par l'inspiration.
Je me retirai à reculons, en saluant à chaque pas, et je rentrai à la Bastide, en dansant le long du chemin.
Les chasseurs venaient d'arriver. L'oncle Jules, sans la moindre pudeur, buvait sous le nez de Joseph un grand verre de vin blanc pur, dans lequel flottait un glaçon. Mon père ramonait les canons de son fusil, et de temps à autre les portait à son oeil comme pour examiner le ciel, qui était parfaitement pur.
Chapitre 21
Elle me donna sa main à baiser, puis elle dit:
"Maintenant, retirez-vous, car je vois s'avancer un poète célèbre; un poète est plus qu'un roi, et je dois aller le servir..."
En effet, Loïs venait de paraître, chancelant, la bouche tordue, et visiblement torturé par l'inspiration.
Je me retirai à reculons, en saluant à chaque pas, et je rentrai à la Bastide, en dansant le long du chemin.
Les chasseurs venaient d'arriver. L'oncle Jules, sans la moindre pudeur, buvait sous le nez de Joseph un grand verre de vin blanc pur, dans lequel flottait un glaçon. Mon père ramonait les canons de son fusil, et de temps à autre les portait à son oeil comme pour examiner le ciel, qui était parfaitement pur.
Dernière édition par Yves le Jeu 16 Mai - 23:12, édité 1 fois