Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 27
L' échec de M. le curé était donc irréparable, car sans un document de base, mon chant de victoire risquait de passer pour une galéjade, et Bellérophon pour un autre Pétugue... Je renonçai donc à ma lettre, et je me réfugiai dans l'amitié retrouvée de Lili.
Nous étions au milieu de septembre, le mois des prunelles bleues, des lierres grenus, des rouges arbouses, des pierres dorées. La première neige des grandes Alpes nous envoyait de lourdes grives, que Baptistin nous achetait un franc pièce, parce qu'il les revendait deux francs. C'est ainsi que je pus remplacer les ciseaux de ma tante Rose, qui les retrouva à l'endroit où elle les avait cherchés dix fois, ce qui l'inquiéta d'autant plus que leur inaction semblait les avoir remis à neuf, et qu'ils s'étaient un peu allongés. Mais les conclusions qu'elle en tira ne condamnèrent que sa propre mémoire.
Chapitre 27
L' échec de M. le curé était donc irréparable, car sans un document de base, mon chant de victoire risquait de passer pour une galéjade, et Bellérophon pour un autre Pétugue... Je renonçai donc à ma lettre, et je me réfugiai dans l'amitié retrouvée de Lili.
Nous étions au milieu de septembre, le mois des prunelles bleues, des lierres grenus, des rouges arbouses, des pierres dorées. La première neige des grandes Alpes nous envoyait de lourdes grives, que Baptistin nous achetait un franc pièce, parce qu'il les revendait deux francs. C'est ainsi que je pus remplacer les ciseaux de ma tante Rose, qui les retrouva à l'endroit où elle les avait cherchés dix fois, ce qui l'inquiéta d'autant plus que leur inaction semblait les avoir remis à neuf, et qu'ils s'étaient un peu allongés. Mais les conclusions qu'elle en tira ne condamnèrent que sa propre mémoire.