Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 8
Ainsi, je cherchai mille prétextes absurdes, j'essayais de prouver qu'un départ aussi brutal n'était pas réalisable, comme s'il eût été possible de retarder la rentrée des classes. Mais je sentais bien la pauvreté de mes arguments, et le désespoir me gagnait, lorsque j'eus une idée de génie...
"Moi, dis-je, je sais bien qu'il faut que j'aille en classe, et même ça me fait plaisir d'y aller.
-A la bonne heure! dit l'oncle Jules en se levant.
-Tu deviens raisonnable! dit mon père.
-Seulement, moi, je pense que l'air de la ville, pour maman, ça ne vaut rien. C'est toi qui l'as dit. Oui, oui, tu l'as dit. Tandis qu'ici, regarde comme elle est belle! Et la petite soeur, c'est la même chose. Maintenant elle grimpe aux arbres, et elle lance des pierres! Alors, il n'y a qu'à faire comme l'oncle Jules."
Chapitre 8
Ainsi, je cherchai mille prétextes absurdes, j'essayais de prouver qu'un départ aussi brutal n'était pas réalisable, comme s'il eût été possible de retarder la rentrée des classes. Mais je sentais bien la pauvreté de mes arguments, et le désespoir me gagnait, lorsque j'eus une idée de génie...
"Moi, dis-je, je sais bien qu'il faut que j'aille en classe, et même ça me fait plaisir d'y aller.
-A la bonne heure! dit l'oncle Jules en se levant.
-Tu deviens raisonnable! dit mon père.
-Seulement, moi, je pense que l'air de la ville, pour maman, ça ne vaut rien. C'est toi qui l'as dit. Oui, oui, tu l'as dit. Tandis qu'ici, regarde comme elle est belle! Et la petite soeur, c'est la même chose. Maintenant elle grimpe aux arbres, et elle lance des pierres! Alors, il n'y a qu'à faire comme l'oncle Jules."
Dernière édition par Yves le Mer 10 Mar - 8:15, édité 1 fois