Le château de ma mère par Marcel Pagnol
Alors Paul aboyait admirablement, après avoir craché sa viande dans son assiette.
Pendant que tante Rose le grondait, ma mère me regardait, rêveuse.
Elle se demandait s'il était raisonnable, avec de si petits mollets, de faire, chaque jour, tant de pas.
Un matin, vers neuf heures, je trottais légèrement sur le plateau qui domine le Puits du Mûrier.
Au fond du vallon, l'oncle était à l'affût dans un grand lierre, et mon père se cachait derrière un rideau de clématites, sous une yeuse, à flanc de coteau.
Avec un long bâton de cade - ce bois si dur qui paraît tendre dans la main, parce qu'il est onctueux et lisse - je battais les touffes d'argéras, mais les perdrix n'étaient pas là, ni le lièvre volant de la Baume-Sourne.
Cependant, je faisais consciemment mon métier de chien, lorsque je remarquai, au bord de la barre, uns sorte de stèle, faite de cinq ou six grosses pierres entassées par la main de l'homme.
Alors Paul aboyait admirablement, après avoir craché sa viande dans son assiette.
Pendant que tante Rose le grondait, ma mère me regardait, rêveuse.
Elle se demandait s'il était raisonnable, avec de si petits mollets, de faire, chaque jour, tant de pas.
Un matin, vers neuf heures, je trottais légèrement sur le plateau qui domine le Puits du Mûrier.
Au fond du vallon, l'oncle était à l'affût dans un grand lierre, et mon père se cachait derrière un rideau de clématites, sous une yeuse, à flanc de coteau.
Avec un long bâton de cade - ce bois si dur qui paraît tendre dans la main, parce qu'il est onctueux et lisse - je battais les touffes d'argéras, mais les perdrix n'étaient pas là, ni le lièvre volant de la Baume-Sourne.
Cependant, je faisais consciemment mon métier de chien, lorsque je remarquai, au bord de la barre, uns sorte de stèle, faite de cinq ou six grosses pierres entassées par la main de l'homme.