Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 6
Le couloir montait, puis redescendait, puis s'en allait à droite, puis à gauche. On n'entendait plus la pluie, mais les grondements du tonnerre faisaient trembler la roche autour de nous.
Au dernier tournant, une lueur parut. Le tunnel débouchait sur l'autre versant, et les Escaouprès devaient être à nos pieds, mais une nappe de brume les couvrait entièrement. De plus, des nuages venaient vers nous, en rouleaux gris: ils déferlèrent comme une marée montante, et nous fûmes bientôt noyés: on ne voyait pas à dix pas.
La cave où nous étions était plus large que la première, des stalactites pendaient du plafond, et le seuil en était à deux mètres du sol.
La pluie tombait maintenant avec rage, drue, rapide, pesante, et tout à coup les éclairs se succédèrent sans arrêt: chaque coup de tonnerre ne faisait que renforcer la fin du précédent, dont le début nous revenait déjà par les échos durement secoués.
Chapitre 6
Le couloir montait, puis redescendait, puis s'en allait à droite, puis à gauche. On n'entendait plus la pluie, mais les grondements du tonnerre faisaient trembler la roche autour de nous.
Au dernier tournant, une lueur parut. Le tunnel débouchait sur l'autre versant, et les Escaouprès devaient être à nos pieds, mais une nappe de brume les couvrait entièrement. De plus, des nuages venaient vers nous, en rouleaux gris: ils déferlèrent comme une marée montante, et nous fûmes bientôt noyés: on ne voyait pas à dix pas.
La cave où nous étions était plus large que la première, des stalactites pendaient du plafond, et le seuil en était à deux mètres du sol.
La pluie tombait maintenant avec rage, drue, rapide, pesante, et tout à coup les éclairs se succédèrent sans arrêt: chaque coup de tonnerre ne faisait que renforcer la fin du précédent, dont le début nous revenait déjà par les échos durement secoués.