Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 7
Je partis, infléchissant ma course vers la droite. Le soir épaississait la brume; mais j' appelais les échos familiers, et je demandais conseil à celui des Escaouprés, qui, par pitié, se rapprocha de nous.
Enfin, mes pieds reconnurent une série de pierres rondes, qui roulèrent sous mes semelles.
Alors, je sortis du sentier sur ma droite, et je crus distinguer une longue masse sombre.
J' avançai, les mains en avant, et soudain je saisis à poignées les feuilles charnues d'un figuier... C' était celui du jas de Baptiste, et la vieille odeur de la bergerie, que l'orage ressuscitait, nous fit savoir que nous étions sauvés. La pluie le comprit: elle s'arrêta.
Alors, nous fûmes heureux et fiers de cette aventure qui allait permettre de beaux récits. Mais comme nous descendions d'un pas rapide le raidillon du Redouneou, j'entendis, loin derrière nous, l'appel d'un oiseau.
Chapitre 7
Je partis, infléchissant ma course vers la droite. Le soir épaississait la brume; mais j' appelais les échos familiers, et je demandais conseil à celui des Escaouprés, qui, par pitié, se rapprocha de nous.
Enfin, mes pieds reconnurent une série de pierres rondes, qui roulèrent sous mes semelles.
Alors, je sortis du sentier sur ma droite, et je crus distinguer une longue masse sombre.
J' avançai, les mains en avant, et soudain je saisis à poignées les feuilles charnues d'un figuier... C' était celui du jas de Baptiste, et la vieille odeur de la bergerie, que l'orage ressuscitait, nous fit savoir que nous étions sauvés. La pluie le comprit: elle s'arrêta.
Alors, nous fûmes heureux et fiers de cette aventure qui allait permettre de beaux récits. Mais comme nous descendions d'un pas rapide le raidillon du Redouneou, j'entendis, loin derrière nous, l'appel d'un oiseau.