Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 7
Il y avait donc un rapport entre l'amour et la folie. Mais était-ce l'amour qui rendait ces gens fous, ou la folie qui exaltait leurs amours?
Moi, j'aimais ma mère de toutes mes forces, et pourtant je n'étais pas fou, puisque j'avais été reçu second aux Bourses du lycée... Evidemment, si quelqu'un lui avait fait du mal, je serais devenu enragé, mais ce n'est pas elle que j'aurais mordue...
Je finis par conclure que l'amour qui rendait fou était une affaire de grandes personnes, et surtout de femmes.
J'étais assez peu renseigné sur les moeurs et coutumes du sexe faible. Je ne fréquentais que ma mère et ma tante, qui n'étaient pas des femmes, mais une mère et une tante. Evidemment, je voyais souvent dans la rue quelques-unes de ces créatures, sous des chapeaux chargés de choses inutiles, qui les auraient bien gênées s'il leur avait fallu se découvrir pour saluer.
Chapitre 7
Il y avait donc un rapport entre l'amour et la folie. Mais était-ce l'amour qui rendait ces gens fous, ou la folie qui exaltait leurs amours?
Moi, j'aimais ma mère de toutes mes forces, et pourtant je n'étais pas fou, puisque j'avais été reçu second aux Bourses du lycée... Evidemment, si quelqu'un lui avait fait du mal, je serais devenu enragé, mais ce n'est pas elle que j'aurais mordue...
Je finis par conclure que l'amour qui rendait fou était une affaire de grandes personnes, et surtout de femmes.
J'étais assez peu renseigné sur les moeurs et coutumes du sexe faible. Je ne fréquentais que ma mère et ma tante, qui n'étaient pas des femmes, mais une mère et une tante. Evidemment, je voyais souvent dans la rue quelques-unes de ces créatures, sous des chapeaux chargés de choses inutiles, qui les auraient bien gênées s'il leur avait fallu se découvrir pour saluer.