Pour Clémentine, mon amie du jeudi, et parfois du dimanche, elle avait onze ans quand j'en avais neuf.
Son père était gardien au Jardin zoologique, et nous allions parfois l'admirer dans l'exercice de son héroïque métier: debout sur le toit d'une cage, au bord d'une trappe ouverte, il laissait tomber des quartiers de viande dans la gueule rugissante des lions.
Sa mère était la concierge de l'école.
Ils habitaient, près du portail de l'entrée, une loge mal éclairée, mais assez grande, et toujours embaumée par quelque mitonnant ragoût.
Les cheveux de Clémentine étaient longs, rouges et raides. Frangés de longs cils carotte, ses yeux bleus avaient un regard remarquable, et même troublant, parce qu'ils ne regardaient pas en même temps du même côté.
Son père était gardien au Jardin zoologique, et nous allions parfois l'admirer dans l'exercice de son héroïque métier: debout sur le toit d'une cage, au bord d'une trappe ouverte, il laissait tomber des quartiers de viande dans la gueule rugissante des lions.
Sa mère était la concierge de l'école.
Ils habitaient, près du portail de l'entrée, une loge mal éclairée, mais assez grande, et toujours embaumée par quelque mitonnant ragoût.
Les cheveux de Clémentine étaient longs, rouges et raides. Frangés de longs cils carotte, ses yeux bleus avaient un regard remarquable, et même troublant, parce qu'ils ne regardaient pas en même temps du même côté.