Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 7
En hiver, je l'aidais à garnir de bois et de charbon les poêles des classes; en été, nous arrosions longuement la cour avec une lance à bec de cuivre dont le jet - souvent troublé par des borborygmes et des pétarades - portait assez loin pour franchir le mur et inonder dans la rue quelque passant choisi par le sort, qui venait parfois récriminer.
Alors, la mère de Clémentine arrêtait le danger au passage: les poings sur les hanches, elle reprochait à l'intrus son mauvais caractère, et concluait en disant:
"Il n'ya que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas."
Quand ces travaux étaient terminés, Paul - qui était toujours en retard - arrivait à son tour, et nous jouions à la marelle, ou aux billes ou à la balle.
Chapitre 7
En hiver, je l'aidais à garnir de bois et de charbon les poêles des classes; en été, nous arrosions longuement la cour avec une lance à bec de cuivre dont le jet - souvent troublé par des borborygmes et des pétarades - portait assez loin pour franchir le mur et inonder dans la rue quelque passant choisi par le sort, qui venait parfois récriminer.
Alors, la mère de Clémentine arrêtait le danger au passage: les poings sur les hanches, elle reprochait à l'intrus son mauvais caractère, et concluait en disant:
"Il n'ya que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas."
Quand ces travaux étaient terminés, Paul - qui était toujours en retard - arrivait à son tour, et nous jouions à la marelle, ou aux billes ou à la balle.