Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 10
Elle me fit un long regard de côté, un petit rire, et déclara:
"C'est plutôt parce que je vous impressionne.
-Moi? Oh! pas du tout!
-Mais si, mais si. Ce n'est pas moi qui vous intimide: c'est ma beauté. C'est comme ça avecc tous les garçons: je les fais rougir quand je veux!"
Je fus piqué au vif, car ce sont les garçons qui font rougir les filles.
"Eh bien, moi, il faudrait bien plus que ça!
-Vous croyez?"
Elle me barra la route, se planta devant moi, et de tout près elle me regarda dans les yeux, en penchant lentement sa tête en arrière. Sa bouche était à peine entrouverte, et ses narines frémissaient.
Je sentis avec rage que je rougissais, et je fis un effort pour rire.
"Et voilà! cria-t-elle sur un ton de triomphe, il a rougi! Il a rougi!"
Elle levait un bras au ciel, et dansait avec son bouquet, en prenant à témoin un très vieil olivier de mes amis.
Chapitre 10
Elle me fit un long regard de côté, un petit rire, et déclara:
"C'est plutôt parce que je vous impressionne.
-Moi? Oh! pas du tout!
-Mais si, mais si. Ce n'est pas moi qui vous intimide: c'est ma beauté. C'est comme ça avecc tous les garçons: je les fais rougir quand je veux!"
Je fus piqué au vif, car ce sont les garçons qui font rougir les filles.
"Eh bien, moi, il faudrait bien plus que ça!
-Vous croyez?"
Elle me barra la route, se planta devant moi, et de tout près elle me regarda dans les yeux, en penchant lentement sa tête en arrière. Sa bouche était à peine entrouverte, et ses narines frémissaient.
Je sentis avec rage que je rougissais, et je fis un effort pour rire.
"Et voilà! cria-t-elle sur un ton de triomphe, il a rougi! Il a rougi!"
Elle levait un bras au ciel, et dansait avec son bouquet, en prenant à témoin un très vieil olivier de mes amis.