Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 14
Elle était sûrement première aux compositions de récitation, car elle lisait aussi bien que M. Besson, et peut-être même encore mieux... Comme le piano magique avait déjà ébranlé ma sensibilité, la voix d'Isabelle, aussi pathétique que l'histoire, pénétrait peu à peu mes défenses, et je sentis que son émotion me gagnait.
Cela commença lorsque la petite fille essaya de réchauffer "ses pauvres mains mortes de froid" en brûlant "ses allumettes l'une après l'autre": je fus forcé de m'apitoyer sur l'inefficacité certaine d'un aussi médiocre moyen de chauffage, et comme je la voyais pâlir er bleuir, je conçus de grandes inquiétudes sur la suite des événements.
Chapitre 14
Elle était sûrement première aux compositions de récitation, car elle lisait aussi bien que M. Besson, et peut-être même encore mieux... Comme le piano magique avait déjà ébranlé ma sensibilité, la voix d'Isabelle, aussi pathétique que l'histoire, pénétrait peu à peu mes défenses, et je sentis que son émotion me gagnait.
Cela commença lorsque la petite fille essaya de réchauffer "ses pauvres mains mortes de froid" en brûlant "ses allumettes l'une après l'autre": je fus forcé de m'apitoyer sur l'inefficacité certaine d'un aussi médiocre moyen de chauffage, et comme je la voyais pâlir er bleuir, je conçus de grandes inquiétudes sur la suite des événements.
Dernière édition par Yves le Ven 24 Nov - 6:50, édité 3 fois