Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 15
Ses parents montaient la côte qui aboutissait à l'esplanade où nous étions. Je les regardais avec curiosité, et surtout le noble poète, le dangereux chasseur de chasseurs.
Il n'était pas grand, et assez vieux. Au moins quarante ans, comme l'oncle Jules. Il portait un large chapeau de feutre noir, une jaquette noire, et une cravate noire à ganses. Il s'appuyait au bras de sa femme, et tenait de l'autre main une mince canne d'ébène, qui lui servait à faire des gestes en marchant.
Ses souliers étaient blancs de poussière et il paraissait fatigué. Quand il fut plus près de moi, je vis qu'il ressemblait à sa fille, mais en beaucoup moins joli, parce que ses joues étaient creuses, et qu'on voyait mille points bleus sur son menton, et surtout sous son nez.
Chapitre 15
Ses parents montaient la côte qui aboutissait à l'esplanade où nous étions. Je les regardais avec curiosité, et surtout le noble poète, le dangereux chasseur de chasseurs.
Il n'était pas grand, et assez vieux. Au moins quarante ans, comme l'oncle Jules. Il portait un large chapeau de feutre noir, une jaquette noire, et une cravate noire à ganses. Il s'appuyait au bras de sa femme, et tenait de l'autre main une mince canne d'ébène, qui lui servait à faire des gestes en marchant.
Ses souliers étaient blancs de poussière et il paraissait fatigué. Quand il fut plus près de moi, je vis qu'il ressemblait à sa fille, mais en beaucoup moins joli, parce que ses joues étaient creuses, et qu'on voyait mille points bleus sur son menton, et surtout sous son nez.