Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 17
Mais tout à coup, je me trouvai dans une rue où se pressait une grande foule, devant une belle maison. Tous les gens regardaient en l'air. Je fis comme eux, et je vis sortir du toit de longues écharpes de fumée, puis des flammes crépitantes. Toutes les fenêtres de la façade s'ouvrirent en même temps, et des gens parurent, affolés. Plusieurs étaient en chemise, d'autres portaient des chapeaux gibus, et ils criaient désespérément:
"Allez chercher les pompiers!"
Mais au premier rang de la foule, je reconnus la nuque de l'oncle Jules. Il leur répondait à tue-tête:
"Tant que nous aurons une mairie socialiste, il n'y aura pas de pompiers! Je l'ai dit cent fois à Joseph!"
Et c'était vrai, car il l'avait dit un jour sur la terrasse, en lisant son journal.
Chapitre 17
Mais tout à coup, je me trouvai dans une rue où se pressait une grande foule, devant une belle maison. Tous les gens regardaient en l'air. Je fis comme eux, et je vis sortir du toit de longues écharpes de fumée, puis des flammes crépitantes. Toutes les fenêtres de la façade s'ouvrirent en même temps, et des gens parurent, affolés. Plusieurs étaient en chemise, d'autres portaient des chapeaux gibus, et ils criaient désespérément:
"Allez chercher les pompiers!"
Mais au premier rang de la foule, je reconnus la nuque de l'oncle Jules. Il leur répondait à tue-tête:
"Tant que nous aurons une mairie socialiste, il n'y aura pas de pompiers! Je l'ai dit cent fois à Joseph!"
Et c'était vrai, car il l'avait dit un jour sur la terrasse, en lisant son journal.