Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 19
Le poète me prit en amitié, parce que je le regardais avec une admiration visible, et dès le troisième jour, il me pria de conduire la famille en pélerinage sur les lieux où j'avais arraché aux serpents la vie de sa fille.
Je battis de nouveau les broussailles, tandis que la famille restait en arrière, et je tranchai les toiles d'araignée avec une furieuse audace. Je m'aperçus qu'il était aussi naïf qu'Isabelle, car il nous apprit que les araignées jaunes et noires pouvaient sauter au visage des passants, et que leur piqûre était souvent mortelle, ce qu'il avait sans doute lu dans des rapports dexplorateurs brésiliens. Quant aux serpents, il en vit plusieurs, et l'Infante épouvantée serrait autour de ses chevilles sa robe à falbalas, qui traînait des guirlandes de ronces mortes.
Chapitre 19
Le poète me prit en amitié, parce que je le regardais avec une admiration visible, et dès le troisième jour, il me pria de conduire la famille en pélerinage sur les lieux où j'avais arraché aux serpents la vie de sa fille.
Je battis de nouveau les broussailles, tandis que la famille restait en arrière, et je tranchai les toiles d'araignée avec une furieuse audace. Je m'aperçus qu'il était aussi naïf qu'Isabelle, car il nous apprit que les araignées jaunes et noires pouvaient sauter au visage des passants, et que leur piqûre était souvent mortelle, ce qu'il avait sans doute lu dans des rapports dexplorateurs brésiliens. Quant aux serpents, il en vit plusieurs, et l'Infante épouvantée serrait autour de ses chevilles sa robe à falbalas, qui traînait des guirlandes de ronces mortes.