Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 21
J'avais un livre ouvert sur mes genoux, et je faisais semblant de lire: en réalité, je pensais à ma chère Isabelle, et je considérais sa décision de m'épouser le lendemain comme une véritable déclaration d'amour. Je décidai qu'après la cérémonie, je lui proposerais de visiter Notre Royaume: je l'entraînerais alors dans la pinède, et là sous prétexte de consacrer notre mariage, je la serrerais sur mon coeur, et je l'embrasserais passionnément.
Comme je préparais le dialogue qui devait amener ce geste audacieux, mais décisif, Paul et Lili parurent. Ils s'arrêtèrent à cinquante pas; sous le vieil amandier tordu, ils se concertèrent à voix basse, puis ils s'avancèrent, lentement, en se dandinant, et en échangeant d'inexplicables grimaces.
Leur attitude, je ne sais pourquoi, me parut inquiétante.
Chapitre 21
J'avais un livre ouvert sur mes genoux, et je faisais semblant de lire: en réalité, je pensais à ma chère Isabelle, et je considérais sa décision de m'épouser le lendemain comme une véritable déclaration d'amour. Je décidai qu'après la cérémonie, je lui proposerais de visiter Notre Royaume: je l'entraînerais alors dans la pinède, et là sous prétexte de consacrer notre mariage, je la serrerais sur mon coeur, et je l'embrasserais passionnément.
Comme je préparais le dialogue qui devait amener ce geste audacieux, mais décisif, Paul et Lili parurent. Ils s'arrêtèrent à cinquante pas; sous le vieil amandier tordu, ils se concertèrent à voix basse, puis ils s'avancèrent, lentement, en se dandinant, et en échangeant d'inexplicables grimaces.
Leur attitude, je ne sais pourquoi, me parut inquiétante.
Dernière édition par Yves le Mer 22 Mai - 0:02, édité 2 fois