Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 21 (fin)
Je ne sus que répondre. Assis sur la grosse pierre, le dos de mes mains sous mes fesses, je balançais mes mollets, et mes talons frappaient sans bruit la roche polie.
Il me regarda un instant, d'un oeil noir, et dit rudement:
"Et toi, tu te prends pour un chien?"
Je haussai les épaules, et je fis un faible sourire; il enfonça ses mains dans ses poches, et fit quelques allées et venues en silence, les yeux baissés vers le thym qui cachait ses pieds. Son visage était dur et sombre. Enfin, il s'arrêta devant moi, me regarda bien en face, et dit avec force:
"A coups de pied dans le cul. Oui, à coups de pied dans le cul"
Je m'efforçai de croire qu'il s'agissait du mien, et je sautai à bas de ma pierre, en disant:
"Si tu veux, mais pour le moment, il s'agit des pièges. Viens."
Il me suivit.
Chapitre 21 (fin)
Je ne sus que répondre. Assis sur la grosse pierre, le dos de mes mains sous mes fesses, je balançais mes mollets, et mes talons frappaient sans bruit la roche polie.
Il me regarda un instant, d'un oeil noir, et dit rudement:
"Et toi, tu te prends pour un chien?"
Je haussai les épaules, et je fis un faible sourire; il enfonça ses mains dans ses poches, et fit quelques allées et venues en silence, les yeux baissés vers le thym qui cachait ses pieds. Son visage était dur et sombre. Enfin, il s'arrêta devant moi, me regarda bien en face, et dit avec force:
"A coups de pied dans le cul. Oui, à coups de pied dans le cul"
Je m'efforçai de croire qu'il s'agissait du mien, et je sautai à bas de ma pierre, en disant:
"Si tu veux, mais pour le moment, il s'agit des pièges. Viens."
Il me suivit.