Le château de ma mère de Marcel Pagnol
"Et puis, au lycée, dit l'oncle, tu apprendras le latin, et je te promets que ça va te passionner! Moi, du latin, j'en faisais même pendant les vacances, pour le plaisir!"
Ces propos étranges, et qui concernaient les siècles futurs, ne masquaient point la tragique réalité: les vacances étaient finies, et je sentis mon menton qui tremblait.
"J'espère que tu ne vas pas pleurer!" dit mon père.
Je l'espérais aussi, et je fis un grand effort, l'effort d'un Comanche au poteau de torture, mon désespoir devint une révolte: je contre-attaquai.
"Après tout, dis-je, tout ça, c'est votre affaire. Mais moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est que maman ne pourra jamais redescendre à pied jusqu'à la Barasse."
"Puisque c'est là ton grand souci, dit mon père, je vais te tranquilliser tout de suite.
"Et puis, au lycée, dit l'oncle, tu apprendras le latin, et je te promets que ça va te passionner! Moi, du latin, j'en faisais même pendant les vacances, pour le plaisir!"
Ces propos étranges, et qui concernaient les siècles futurs, ne masquaient point la tragique réalité: les vacances étaient finies, et je sentis mon menton qui tremblait.
"J'espère que tu ne vas pas pleurer!" dit mon père.
Je l'espérais aussi, et je fis un grand effort, l'effort d'un Comanche au poteau de torture, mon désespoir devint une révolte: je contre-attaquai.
"Après tout, dis-je, tout ça, c'est votre affaire. Mais moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est que maman ne pourra jamais redescendre à pied jusqu'à la Barasse."
"Puisque c'est là ton grand souci, dit mon père, je vais te tranquilliser tout de suite.