Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 21
Par un beau samedi d'avril, notre caravane, vers cinq heures, cheminait, fatiguée mais joyeuse, entre les deux murs de pierre dorée. A trente mètres devant nous, une petite porte s'ouvrit. Un homme en sortit et referma la porte à clef.
Comme nous arrivions à sa hauteur, il regarda soudain mon père, et s'écria:
"Monsieur Joseph!"
Il portait un uniforme sombre à boutons de cuivre et une casquette pareille à celle des hommes des chemins de fer. Il avait une petite moustache noire, et de gros yeux marron qui brillaient de plaisir.
Mon père le regarda à son tour, se mit à rire et dit:
"Bouzigue! Qu'est-ce que tu fais là?
-Moi? Je fais mon travail, monsieur Joseph. Je suis piqueur au canal, et c'est grâce à vous, je peux le dire! Vous vous en êtes donné du mal, pour mon certificat d'études! Je suis piqueur depuis sept ans."
Chapitre 21
Par un beau samedi d'avril, notre caravane, vers cinq heures, cheminait, fatiguée mais joyeuse, entre les deux murs de pierre dorée. A trente mètres devant nous, une petite porte s'ouvrit. Un homme en sortit et referma la porte à clef.
Comme nous arrivions à sa hauteur, il regarda soudain mon père, et s'écria:
"Monsieur Joseph!"
Il portait un uniforme sombre à boutons de cuivre et une casquette pareille à celle des hommes des chemins de fer. Il avait une petite moustache noire, et de gros yeux marron qui brillaient de plaisir.
Mon père le regarda à son tour, se mit à rire et dit:
"Bouzigue! Qu'est-ce que tu fais là?
-Moi? Je fais mon travail, monsieur Joseph. Je suis piqueur au canal, et c'est grâce à vous, je peux le dire! Vous vous en êtes donné du mal, pour mon certificat d'études! Je suis piqueur depuis sept ans."