Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 30
-Justement non! dit Vladimir. Mon colonel dit que ce n'est pas vrai et qu'il s'appelle Canasson. A ce qu'il paraît que c'est un gros marchand de viande... Un jour, en sortant de la messe, à la Valentine, l'autre est venu se présenter, en disant:
"Je suis le baron des Acates", et M. le Comte a dit:
-Je vous croyais baron d' Agneau."
L'autre est parti sans dire un mot.
-Alors, dit Joseph, je n'ai plus d'espoir.
-Allons, allons, dit Vladimir, il ne faut pas vous laisser aller comme ça. Venez boire quelque chose. Mais si, mais si! Ca vous remontera!"
Il força mon père et ma mère à boire un petit verre d'eau-de-vie de marc qu'ils avalèrent héroïquement comme un remède, puis il apporta pour Paul et pour moi, de la crème de cacao, tandis que la petite soeur buvait joyeusement une tasse de lait.
Le terme de "baron" pris dans ce sens flatteur daterait de l'époque du roi britannique Henri VIII, grand amateur de roast beef et qui aurait donné à ce morceau (τα μπούτια και η σέλα) le nom flatteur de "Baron of Beef". Ainsi le terme culinaire de "baron" (concernant cette partie culinaire d'un animal dans le milieu de la boucherie) serait passé dans le langage courant. Ici, la plaisanterie un peu grosse que fait Pagnol, mais tout à fait caractéristique de la bonne humeur marseillaise, ridiculise le riche propriétaire des Acates, simple maquignon, qui pour se faire valoir dans la société, a acheté un château et le "titre nobiliaire". Pour enfoncer le clou, son véritable nom est "Canasson" - un canasson est un vieux cheval -, et son métier est celui de "maquignon" (commerçant en chevaux) mais qui a un sens péjoratif (personne peu scrupuleuse en affaires). L' homme ridiculisé est l'objet d'une grosse rigolade à la Pagnol!
J'ai vu sur le Net que le mot "μπαρόν" existe en boucherie grecque! μπαρόν αρνιού!
Chapitre 30
-Justement non! dit Vladimir. Mon colonel dit que ce n'est pas vrai et qu'il s'appelle Canasson. A ce qu'il paraît que c'est un gros marchand de viande... Un jour, en sortant de la messe, à la Valentine, l'autre est venu se présenter, en disant:
"Je suis le baron des Acates", et M. le Comte a dit:
-Je vous croyais baron d' Agneau."
L'autre est parti sans dire un mot.
-Alors, dit Joseph, je n'ai plus d'espoir.
-Allons, allons, dit Vladimir, il ne faut pas vous laisser aller comme ça. Venez boire quelque chose. Mais si, mais si! Ca vous remontera!"
Il força mon père et ma mère à boire un petit verre d'eau-de-vie de marc qu'ils avalèrent héroïquement comme un remède, puis il apporta pour Paul et pour moi, de la crème de cacao, tandis que la petite soeur buvait joyeusement une tasse de lait.
Le terme de "baron" pris dans ce sens flatteur daterait de l'époque du roi britannique Henri VIII, grand amateur de roast beef et qui aurait donné à ce morceau (τα μπούτια και η σέλα) le nom flatteur de "Baron of Beef". Ainsi le terme culinaire de "baron" (concernant cette partie culinaire d'un animal dans le milieu de la boucherie) serait passé dans le langage courant. Ici, la plaisanterie un peu grosse que fait Pagnol, mais tout à fait caractéristique de la bonne humeur marseillaise, ridiculise le riche propriétaire des Acates, simple maquignon, qui pour se faire valoir dans la société, a acheté un château et le "titre nobiliaire". Pour enfoncer le clou, son véritable nom est "Canasson" - un canasson est un vieux cheval -, et son métier est celui de "maquignon" (commerçant en chevaux) mais qui a un sens péjoratif (personne peu scrupuleuse en affaires). L' homme ridiculisé est l'objet d'une grosse rigolade à la Pagnol!
J'ai vu sur le Net que le mot "μπαρόν" existe en boucherie grecque! μπαρόν αρνιού!
Dernière édition par Yves le Sam 30 Juil - 2:44, édité 2 fois