Henri Tonnet, Précis pratique de grammaire grecque moderne, Paris, L'Asiathèque, 2007.
Comme plusieurs d'entre vous, j'imagine, j'ai étudié la grammaire au fil des leçons de la méthode qui m'a servi à apprendre la langue (c'était une méthode entièrement en grec: Επικοινωνήστε ελληνικά, assez répandue). Je me suis ensuite procuré le classique de Triandaphyllidis, traduit du grec. Finalement, je regrette de n'avoir pas connu plus tôt l'ouvrage de Tonnet.
Celui-ci nous livre un petit ouvrage presque au format de poche, qu'il intitule "précis", insistant sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une grammaire, car il n'y a pas tous les paradigmes, ni d'une méthode, car il n'y a pas d'exercices (notez qu'il a aussi publié une méthode, aux mêmes éditions, ainsi qu'un précis d'accentuation). Son objectif est d'expliquer le fonctionnement de la langue à des locuteurs de langue maternelle française. Ainsi, référence constante est faite aux différences entre les deux langues (et aussi aux points communs): l'absence d'espace entre les ponctuations doubles et le mot qui précède (p. 24), la traduction de quelques indéfinis français (quelqu'un, qui que ce soit, personne, quelque chose, des, de ces… p. 116s.), distinction entre la langue soutenue et la langue standard, traduction du gallicisme "c'est" (p. 179), distinction entre "quand" (πότε) introduisant une complétive interrogative et "quand" (όταν) introduisant une circonstancielle temporelle (p. 231), les différentes traductions de "mais" et de "donc" (p. 237s.), et surtout tout le chapitre 8 qui traite de quelques formules bien françaises qu'on ne peut traduire telles quelles en grec (il y a, même, comme, on, "faire" + infinitif…)
j'avoue mon émerveillement ainsi qu'une certaine frustration de voir ainsi livrés en clair toutes sortes de problèmes de traduction que je n'ai résolus que petit à petit dans mon apprentissage. J'aurais pu aller beaucoup plus vite si j'avais connu cet ouvrage, et maintenant encore, je le lis volontiers. C'est pourquoi je le signale à ceux qui sont en train d'apprendre la langue.
Comme plusieurs d'entre vous, j'imagine, j'ai étudié la grammaire au fil des leçons de la méthode qui m'a servi à apprendre la langue (c'était une méthode entièrement en grec: Επικοινωνήστε ελληνικά, assez répandue). Je me suis ensuite procuré le classique de Triandaphyllidis, traduit du grec. Finalement, je regrette de n'avoir pas connu plus tôt l'ouvrage de Tonnet.
Celui-ci nous livre un petit ouvrage presque au format de poche, qu'il intitule "précis", insistant sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une grammaire, car il n'y a pas tous les paradigmes, ni d'une méthode, car il n'y a pas d'exercices (notez qu'il a aussi publié une méthode, aux mêmes éditions, ainsi qu'un précis d'accentuation). Son objectif est d'expliquer le fonctionnement de la langue à des locuteurs de langue maternelle française. Ainsi, référence constante est faite aux différences entre les deux langues (et aussi aux points communs): l'absence d'espace entre les ponctuations doubles et le mot qui précède (p. 24), la traduction de quelques indéfinis français (quelqu'un, qui que ce soit, personne, quelque chose, des, de ces… p. 116s.), distinction entre la langue soutenue et la langue standard, traduction du gallicisme "c'est" (p. 179), distinction entre "quand" (πότε) introduisant une complétive interrogative et "quand" (όταν) introduisant une circonstancielle temporelle (p. 231), les différentes traductions de "mais" et de "donc" (p. 237s.), et surtout tout le chapitre 8 qui traite de quelques formules bien françaises qu'on ne peut traduire telles quelles en grec (il y a, même, comme, on, "faire" + infinitif…)
j'avoue mon émerveillement ainsi qu'une certaine frustration de voir ainsi livrés en clair toutes sortes de problèmes de traduction que je n'ai résolus que petit à petit dans mon apprentissage. J'aurais pu aller beaucoup plus vite si j'avais connu cet ouvrage, et maintenant encore, je le lis volontiers. C'est pourquoi je le signale à ceux qui sont en train d'apprendre la langue.