Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 18
Elle avait un grand chapeau de paille blanche, dont les ailes étaient ployées vers ses joues par un large ruban bleu.
Je lui fis, comme je me l'étais promis, un petit signe de la main, mais j'eus le tort de m'arrêter. Elle cria:
"Où vas-tu?"
Je mis mes mains en porte-voix:
"Je vais travailler avec un ami!"
Elle ne répondait pas, j'ajoutai:
"Il faut que je l'aide à cueillir des amandes!"
Comme si elle n'avait rien entendu, elle cria:
"Viens me pousser!"
J'hésitai une seconde, puis il me sembla que deux minutes de plus ou de moins n'avaient pas une grande importance, et qu'en somme, puisque je l'avais sauvée des flammes, je pouvais bien pousser trois ou quatre fois sa balancoire. Et puis, je pourrais lui exposer - brièvement - la situation.
Chapitre 18
Elle avait un grand chapeau de paille blanche, dont les ailes étaient ployées vers ses joues par un large ruban bleu.
Je lui fis, comme je me l'étais promis, un petit signe de la main, mais j'eus le tort de m'arrêter. Elle cria:
"Où vas-tu?"
Je mis mes mains en porte-voix:
"Je vais travailler avec un ami!"
Elle ne répondait pas, j'ajoutai:
"Il faut que je l'aide à cueillir des amandes!"
Comme si elle n'avait rien entendu, elle cria:
"Viens me pousser!"
J'hésitai une seconde, puis il me sembla que deux minutes de plus ou de moins n'avaient pas une grande importance, et qu'en somme, puisque je l'avais sauvée des flammes, je pouvais bien pousser trois ou quatre fois sa balancoire. Et puis, je pourrais lui exposer - brièvement - la situation.