Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 20
Ces séances poétiques n'étaient d'ailleurs que des intermèdes, car nos journées étaient mieux occupées par toutes sortes de divertissements et de jeux, sur la grande terrasse ombreuse ou dans la pinède cigalière.
Isabelle possédait un petit manège de chevaux de plomb, mû par un mécanisme invisible enfermé dans une boîte : on appuyait sur une manette, et ils partaient tous en rond. On ne pouvait pas savoir lequel allait gagner: chacun choisissait à l'avance son cheval, mais nos enjeux n'étaient que psychologiques: le vainqueur était fier, le vaincu vexé. Elle avait aussi un jeu de l'oie, et un tric-trac. Je ne compris jamais rien ni à l'un ni à l'autre. Mais je regardais sa nuque et ses mains.
Chapitre 20
Ces séances poétiques n'étaient d'ailleurs que des intermèdes, car nos journées étaient mieux occupées par toutes sortes de divertissements et de jeux, sur la grande terrasse ombreuse ou dans la pinède cigalière.
Isabelle possédait un petit manège de chevaux de plomb, mû par un mécanisme invisible enfermé dans une boîte : on appuyait sur une manette, et ils partaient tous en rond. On ne pouvait pas savoir lequel allait gagner: chacun choisissait à l'avance son cheval, mais nos enjeux n'étaient que psychologiques: le vainqueur était fier, le vaincu vexé. Elle avait aussi un jeu de l'oie, et un tric-trac. Je ne compris jamais rien ni à l'un ni à l'autre. Mais je regardais sa nuque et ses mains.