Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 20
Ainsi passèrent une dizaine de journées, si courtes que j'arrivais toujours en retard à la maison, où je ne venais que pour manger. J'admirais, je respectais, j'adorais Isabelle, et je n'avais plus le moindre remords d'avoir abandonné Lili, car j'avais oublié son existence.
J'avais trouvé dans l'herbe, sous la balançoire, un ruban de satin vert, tombé des cheveux de la bien-aimée; je possédais aussi un bouton de nacre de sa robe, un glaïeul qu'elle m'avait donné, le noyau d'une prune qu'elle avait mangée, une petite pomme sauvage où l'on voyait la marque de ses dents, et la moitié d'un petit peigne. Chaque soir, je plaçais ces trésors sous mon oreiller;
Chapitre 20
Ainsi passèrent une dizaine de journées, si courtes que j'arrivais toujours en retard à la maison, où je ne venais que pour manger. J'admirais, je respectais, j'adorais Isabelle, et je n'avais plus le moindre remords d'avoir abandonné Lili, car j'avais oublié son existence.
J'avais trouvé dans l'herbe, sous la balançoire, un ruban de satin vert, tombé des cheveux de la bien-aimée; je possédais aussi un bouton de nacre de sa robe, un glaïeul qu'elle m'avait donné, le noyau d'une prune qu'elle avait mangée, une petite pomme sauvage où l'on voyait la marque de ses dents, et la moitié d'un petit peigne. Chaque soir, je plaçais ces trésors sous mon oreiller;
Dernière édition par Yves le Ven 19 Avr - 0:15, édité 1 fois