Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 22
Sur quoi, sans attendre la suite, je refermai sans bruit la fenêtre, je me glissai dans mes draps, et je fis mon bilan.
La situation était particulièrement grave, et surtout au point de vue moral: j'étais désespéré par l'hostilité soudaine de toute ma famille, et je me sentais aussi abandonné que Robinson. Pourtant, je n'en voulais à personne.
Paul et Lili m'avaient trahi: mais ils n'étaient inspirés que par la jalousie, c'est à dire par leur amour pour moi. C'était évidemment pardonnable.
Mon cher oncle Jules m'avait blâmé, avec une indulgence affectueuse, malheureusement gâtée par quelques railleries.
Ma tante Rose avait bien cruellement jugé Isabelle, mais elle n'avait rien dit contre moi.
Ma mère avait été injuste, et presque furieuse: c'était tout simplement par vanité maternelle.
Chapitre 22
Sur quoi, sans attendre la suite, je refermai sans bruit la fenêtre, je me glissai dans mes draps, et je fis mon bilan.
La situation était particulièrement grave, et surtout au point de vue moral: j'étais désespéré par l'hostilité soudaine de toute ma famille, et je me sentais aussi abandonné que Robinson. Pourtant, je n'en voulais à personne.
Paul et Lili m'avaient trahi: mais ils n'étaient inspirés que par la jalousie, c'est à dire par leur amour pour moi. C'était évidemment pardonnable.
Mon cher oncle Jules m'avait blâmé, avec une indulgence affectueuse, malheureusement gâtée par quelques railleries.
Ma tante Rose avait bien cruellement jugé Isabelle, mais elle n'avait rien dit contre moi.
Ma mère avait été injuste, et presque furieuse: c'était tout simplement par vanité maternelle.