Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 22
A force de réfléchir, je trouvai une solution grandiose: j'irais le lendemain, en secret, voir Isabelle. Puis, après la cérémonie du mariage, qui allait me transférer le pouvoir, je la conduirais à la Bastide-Neuve; la couronne en tête, le sceptre au poing, drapés dans le manteau royal, et la main dans la main, nous avancerions noblement à travers les marguerites, et la famille, émue et charmée, nous offrirait les présents des noces, et adopterait Isabelle.
Dans les demi-rêves qui précèdent le sommeil, tout paraît possible, et même facile... Je m'endormis, dans un si parfait bonheur que j'en avais les larmes aux yeux.
Lorsque je m'éveillai, il pleuvait! J'ouvris la fenêtre, et je regardais tomber la pluie, droite, mais transparente. Je levai la tête, pour voir dans quel sens couraient les nuages. Il n'y en avait qu'un seul, immobile, dont les bords reposaient sur le demi-cercle des collines..
Chapitre 22
A force de réfléchir, je trouvai une solution grandiose: j'irais le lendemain, en secret, voir Isabelle. Puis, après la cérémonie du mariage, qui allait me transférer le pouvoir, je la conduirais à la Bastide-Neuve; la couronne en tête, le sceptre au poing, drapés dans le manteau royal, et la main dans la main, nous avancerions noblement à travers les marguerites, et la famille, émue et charmée, nous offrirait les présents des noces, et adopterait Isabelle.
Dans les demi-rêves qui précèdent le sommeil, tout paraît possible, et même facile... Je m'endormis, dans un si parfait bonheur que j'en avais les larmes aux yeux.
Lorsque je m'éveillai, il pleuvait! J'ouvris la fenêtre, et je regardais tomber la pluie, droite, mais transparente. Je levai la tête, pour voir dans quel sens couraient les nuages. Il n'y en avait qu'un seul, immobile, dont les bords reposaient sur le demi-cercle des collines..
Dernière édition par Yves le Ven 5 Juil - 0:12, édité 1 fois