Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 23
J'atteignis la cuisine: personne. Où donc était Isabelle? Sans doute dans sa chambre, occupée à coudre le manteau royal qu'elle m'avait promis? Comme je revenais sur mes pas, le long du couloir obscur, j'entendis soudain un bruit d'orage, et dans le mur bossu, une porte grise s'ouvrit: c'était la porte des cabinets.
Depuis ma plus tendre enfance, j'avais mal supporté les servitudes animales qui ridiculisent la condition humaine.
Lorsque je mangeais une côtelette, il m'arrivait de penser que je mastiquais une tranche d'une bête morte depuis plusieurs jours, et que j'imprégnais de gluante salive ce petit morceau de cadavre, et j'avais mal au coeur à l'idée que cette action répugnante n'était que le prélude d'un épouvantable dénouement.
Hélène, tu n'as pas vu la réponse que j'ai mise pour le thème précédent: 1157; merci!
Chapitre 23
J'atteignis la cuisine: personne. Où donc était Isabelle? Sans doute dans sa chambre, occupée à coudre le manteau royal qu'elle m'avait promis? Comme je revenais sur mes pas, le long du couloir obscur, j'entendis soudain un bruit d'orage, et dans le mur bossu, une porte grise s'ouvrit: c'était la porte des cabinets.
Depuis ma plus tendre enfance, j'avais mal supporté les servitudes animales qui ridiculisent la condition humaine.
Lorsque je mangeais une côtelette, il m'arrivait de penser que je mastiquais une tranche d'une bête morte depuis plusieurs jours, et que j'imprégnais de gluante salive ce petit morceau de cadavre, et j'avais mal au coeur à l'idée que cette action répugnante n'était que le prélude d'un épouvantable dénouement.
Hélène, tu n'as pas vu la réponse que j'ai mise pour le thème précédent: 1157; merci!
Dernière édition par Yves le Mer 17 Juil - 23:19, édité 1 fois