Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 27
Les premiers souffles du soir, à peine sensibles, coulaient vers nous du haut des pentes. Au ciel, un vol noir d'étourneaux plongeait et remontait, en changeant de volume et de forme, le long de courbes imprévues, comme une fourmilière emportée par le vent, puis, à travers le silence résineux des pinèdes, quelques notes perdues de l'angélus d' Allauch évangélisaient les échos des barres.
Je n'avais pas oublié mes amours, mais mon chagrin avait la pris la couleur de la saison: c'était un regret pathétique, une douce mélancolie qui recomposait mes souvenirs. J'en avais effacé les humiliantes épreuves, le poète à quatre pattes sur la route, et la dévastatrice apparition finale de la famille Cassignol.
Chapitre 27
Les premiers souffles du soir, à peine sensibles, coulaient vers nous du haut des pentes. Au ciel, un vol noir d'étourneaux plongeait et remontait, en changeant de volume et de forme, le long de courbes imprévues, comme une fourmilière emportée par le vent, puis, à travers le silence résineux des pinèdes, quelques notes perdues de l'angélus d' Allauch évangélisaient les échos des barres.
Je n'avais pas oublié mes amours, mais mon chagrin avait la pris la couleur de la saison: c'était un regret pathétique, une douce mélancolie qui recomposait mes souvenirs. J'en avais effacé les humiliantes épreuves, le poète à quatre pattes sur la route, et la dévastatrice apparition finale de la famille Cassignol.