Le château de ma mère de Marcel Pagnol
Chapitre 28
Rien. Toutes les fenêtres du château étaient fermées, même celles de l'appartement du garde.
J'appelai la troupe, qui attendait mes ordres.
"Venez vite! dis-je à voix basse. Le garde n'est pas là."
Mon père s'avança, regarda la lointaine façade, et dit:
"C'est ma foi vrai!
-Qu'est-ce que tu en sais? dit ma mère.
-Après tout, il est assez naturel que cet homme quitte parfois son château! Il est tout seul: il est sûrement allé aux provisions!
-Eh bien, moi, ça m'inquiète que ces fenêtres soient fermées. Il est peut-être caché derrière les volets et il nous surveille par un trou.
-Allons donc! dit mon père. Tu as une imagination maladive. Je parie que nous pourrions marcher en chantant. Mais enfin, pour ménager tes nerfs, nous allons jouer aux Indiens Comanches, "dont le passage ne fait même pas frissonner les hautes herbes de la prairie."
Chapitre 28
Rien. Toutes les fenêtres du château étaient fermées, même celles de l'appartement du garde.
J'appelai la troupe, qui attendait mes ordres.
"Venez vite! dis-je à voix basse. Le garde n'est pas là."
Mon père s'avança, regarda la lointaine façade, et dit:
"C'est ma foi vrai!
-Qu'est-ce que tu en sais? dit ma mère.
-Après tout, il est assez naturel que cet homme quitte parfois son château! Il est tout seul: il est sûrement allé aux provisions!
-Eh bien, moi, ça m'inquiète que ces fenêtres soient fermées. Il est peut-être caché derrière les volets et il nous surveille par un trou.
-Allons donc! dit mon père. Tu as une imagination maladive. Je parie que nous pourrions marcher en chantant. Mais enfin, pour ménager tes nerfs, nous allons jouer aux Indiens Comanches, "dont le passage ne fait même pas frissonner les hautes herbes de la prairie."